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Article tiré du journal "Le Monde"

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Torche JO France 2024

À un an tout juste de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le Comité d’organisation a dévoilé, mardi, le design de son emblème phare.

Torche JO France 2024

La torche des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 arbore une forme inédite, bombée en son centre et effilée aux deux extrémités.

« Nombre de flambeaux olympiques, dans l’histoire de cet objet né en 1928 à Amsterdam puis développé par Adolf Hitler pour les Jeux de Berlin en 1936, me font penser à une arme, ou à une massue », a expliqué Mathieu Lehanneur, le designer français qui a remporté l’appel d’offres lancé à l’hiver 2022 par le Comité d’organisation de Paris 2024 pour le dessin de la flamme et de la vasque olympiques. « J’ai dessiné une torche qui sera, pour la première fois, absolument symétrique du haut en bas, symbole de la parité entre les athlètes mais aussi de l’égalité entre les Jeux olympiques et paralympiques, qui auront un seul et même emblème. »
Le créateur de 49 ans, de renommée internationale – entre œuvres de jeunesse entrées au Museum of Modern Art de New York et mobilier urbain pour la COP 21, à Paris, à l’éclairage solaire –, rend aussi hommage à l’eau, avec un motif de vagues ondulant sur les torches.

« J’ai voulu célébrer la Seine, colonne vertébrale de Paris, et l’eau en général, qui permet à la flamme de traverser la Méditerranée sur le célèbre Belem, de la Grèce jusqu’à Marseille, puis d’atteindre la capitale, après un parcours à la voile dans les océans qui baignent la Guadeloupe ou la Martinique », souligne-t-il.

Economie et réemploi

Pour la fabrication de l’objet design le plus vu de la planète, économie de matières et durabilité sont à l’honneur. A l’instar de la torche de Tokyo, l’emblème de la XXXIIIe olympiade sera réalisé en métal recyclé – un acier de teinte champagne – par ArcelorMittal, dans trois des unités que possède le géant sidérurgiste en France.

Elle a été conçue de façon à économiser la matière et à pouvoir être réutilisée environ dix fois, durant les relais. Seules 1 500 torches olympiques et 500 paralympiques seront confiées aux 10 000 porteurs de la flamme, qui se succéderont d’Athènes à Paris, « soit une production six fois moindre qu’à l’ordinaire, préservant les ressources », s’est félicité le comité organisateur.